Mais parallèlement au traitement de la ou des causes retrouvées il est judicieux de faire prendre des molécules naturelles c’est-à-dire que le corps lui-même synthétise ou issues de l’alimentation connues pour être capables de faire baisser le niveau de ces cytokines pro inflammatoires.
En effet, bien qu’indispensable pour amener la guérison, ce traitement de la ou des causes retrouvées peut prendre plusieurs mois avant de se traduire par une baisse des cytokines et donc des symptômes ressentis par les patients.
Les molécules utilisables sont : le glutathion réduit, ou son précurseur la N acétyl cystéine, l’acide alpha lipoïque, qui sont synthétisées par l’organisme mais dont on peut disposer en tant que compléments alimentaires.
Également utilisables des molécules issues de l’alimentation et disponibles en tant que compléments : la curcumine et le resvératrol.
Ces molécules agissent essentiellement en bloquant l’activation d’un facteur intra cellulaire appelé NF kappa B nécessaire à la synthèse des cytokines inflammatoires.
Une fois les gènes activés la synthèse intra cellulaire elle-même nécessite des enzymes appelées kinases.
La Quercétine est capable de bloquer ces kinases.
Enfin un autre facteur intra cellulaire le Nrf2 a lui la capacité d’induire la synthèse du glutathion.
Des molécules comme le resvératrol et la curcumine ont la propriété d’activer ce facteur.
Une autre molécule, cette fois médicamenteuse, mais utilisée à très faible dose et pour laquelle on a un recul d’utilisation de plus de 40 ans, est la Naltrexone à faible dose.
Ainsi cette molécule a la propriété de se fixer pour une courte durée aux récepteurs opioïdes du cerveau et du fait de ce blocage amener le cerveau à augmenter sa production propre d’endorphines. Ces endorphines régulent la sensibilité à la douleur mais aussi le fonctionnement du système immunitaire et donc dans ces pathologies inflammatoires chroniques peuvent contribuer à calmer l’hyper activation de ce système immunitaire et donc la sécrétion en excès des cytokines inflammatoires.
Une autre thérapeutique plus récemment apparue est l’utilisation sous forme de concentré des propres plaquettes de la personne.
En effet ces plaquettes sont très riches en facteurs de régulation de la réponse du système immunitaire inné et adaptatif et donc peuvent agir aussi bien en cas d’hyper activation, que d’hypo activation.
La sérotonine contenue dans les granules denses des plaquettes et libérée peut stimuler la prolifération des T régulateurs et réguler la fonction des lymphocytes B, des Natural Killers des neutrophiles, des monocytes macrophages et des mastocytes du fait essentiellement de la quantité de sérotonine libérée et de la présence de récepteurs à la sérotonine sur toutes ces cellules du système immunitaire.
Une étude récente suggère que dans le Covid long quatre des hypothèses formulées pour l’expliquer (persistance virale, inflammation chronique, hypercoagulabilité et dysfonctionnement autonome) pourraient être interconnectées par le biais d’une même voie : une baisse anormale des niveaux de sérotonine.
Mais la sérotonine a beaucoup d’autres propriétés comme celle de réguler la transmission des signaux douloureux à la fois au niveau du système nerveux central et périphérique et aussi de réguler des processus neuro psychiques au niveau du système nerveux central.
Il est donc particulièrement intéressant d’utiliser cette méthode à la fois comme traitement adjuvant des syndromes de réponse inflammatoire chronique, mais aussi en préventif en cas d’infections hivernales récidivantes par exemple.
Mais il peut aussi être intéressant d’utiliser cette méthode à la fois en prévention et en traitement adjuvant de ce qu’il est convenu d’appeler le syndrome d’activation mastocytaire.
Le syndrome d’activation mastocytaire, pour l’expliquer en quelques phrases, c’est le fait que certaines cellules appelées mastocytes dont la fonction est normalement de coordonner une réponse immunitaire efficace lorsqu’elles sont stimulées par une toxine ou un agent infectieux, du fait d’une stimulation intense et prolongée, s’autonomisent et en viennent à excréter leurs molécules, dont il en existe plus de 200 types différents mais où domine l’histamine, en réponse à des causes qui normalement ne devraient pas les faire excréter..
Ainsi les patients atteints de ce syndrome en arrivent à ne pas pouvoir supporter les traitements les plus légers tels des probiotiques, des argiles, du charbon activé indiqués par exemple pour traiter une intoxication par les toxines de moisissures ou des plantes utilisées à très faible dose pour traiter une maladie de Lyme.
Ceci oblige d’arrêter tout traitement étiologique et d’essayer de stabiliser les mastocytes avec des molécules connues pour avoir cette propriété avant de pouvoir reprendre le traitement étiologique.
Mais parfois les patients sont devenus tellement hypersensibles à tout que même ces traitements pour stabiliser les mastocytes ne sont pas tolérés.
L’expérience et les témoignages de nombreux patients et médecins prenant en charge ces patients, surtout aux USA, qui ne supportent plus aucun traitement pour traiter leur hypersensibilité chimique multiple ou leur syndrome d’activation mastocytaire, montrent qu’il faut pour expliquer cette hyper-réactivité faire intervenir le dysfonctionnement d’une zone du cerveau qui est le système limbique.
Ce système gère normalement la réponse au stress quel qu’il soit. Mais là aussi un stress chronique ou diverses formes de traumatismes tels une infection chronique, une exposition chronique à des toxines chimiques ou de moisissures, peuvent faire que ce système reste bloqué à un niveau tel que les moindres stimuli qui normalement ne devraient pas l’activer l’activent.
Et ainsi toute la cascade inflammatoire est activée, sans doute par le biais des mastocytes puisque leur fonction est d’être un pont entre le système nerveux et le système immunitaire.
Annie Hopper est une américaine qui a souffert d’une sévère hypersensibilité chimique multiple dont elle a réussi à se guérir en élaborant une technique qu’elle a appelée : « Dynamic neural re-training system » ou : système de réadaptation neuronale dynamique et dont elle fait profiter, semble-t-il, à leur grande satisfaction de très nombreux patients et médecins.
Le site pour en savoir plus sur ces témoignages de médecins est : retrainingthebrain.com
Pour illustrer l’intérêt de cette thérapeutique je cite le témoignage du Dr Neil Nathan dans son livre ‘’Toxic’’.
« Nous avons ensuite commencé le protocole de recyclage neuronal d’Annie Hopper et le corps extrêmement réactif de Ruth a commencé à se calmer. Elle répondit magnifiquement à ce traitement. En quelques mois elle fut capable non seulement de commencer à tolérer le traitement de son syndrome d’activation mastocytaire mais aussi de recommencer à prendre le traitement spécifique pour l’intoxication aux toxines de moisissures »
Un programme équivalent cité aussi par le Dr Nathan est le : ‘’Gupta Program’’ dont le site est : guptaprogram.com
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