Comme indiqué plus haut on sait maintenant que ces symptômes, du fait de leur variété, et de leur non-systématisation, sont dus à une libération chronique de cytokines qui vont pouvoir agir sur l’ensemble du corps.
Quand on a la grippe par exemple : les symptômes généraux : fièvre, courbatures, douleurs musculaires, maux de tête et surtout fatigue, sont dus à ces molécules que le corps fabrique pour éliminer le virus mais sitôt le virus éliminé tout rentre dans l’ordre et ces molécules ne sont plus fabriquées.
Par contre quand on a une maladie inflammatoire chronique ça veut dire que cette régulation ne se fait pas parce que le système immunitaire, pour des raisons sans doute d’ordre génétique puisque tous les gens exposés ne réagissent pas de la même façon, ne parvient pas à éliminer ce qui provoque son activation.
Et ce qui peut provoquer, chez certaines personnes donc, une activation chronique du système immunitaire c’est :
Dont l’origine peut être environnementale mais pour le mercure et l’étain ce sont les amalgames dentaires ‘’gris’’ qui en sont encore la principale source.
D’après les auteurs américains les trois principales causes sont par ordre d’importance :
Mais il faut le répéter la cause de cette persistance est sans doute d’ordre génétique puisque tous les gens qui y ont été exposés ne réagissent pas de la même façon.
On parle de pathologies génético-environnementales.
Par exemple pour ceux qui ont une maladie inflammatoire chronique due aux toxines de moisissures on sait qu’environ 75% de ceux qui y sont exposés ne ressentent absolument rien. Seuls 25% ne parviennent pas à les éliminer correctement et sont très malades ; et ceci peut se produire au sein d’une même famille : certains étant malades et pas d’autres.
Le premier travail du médecin, et donc mon premier travail, est de faire le diagnostic objectif de ces causes.
Pour les toxines de moisissures il existe actuellement deux laboratoires qui permettent d’en faire le diagnostic sur un prélèvement urinaire.
Pour le Lyme et les co-infections il existe aussi des tests sérologiques qui ont fait la preuve de leurs bonnes sensibilité et spécificité notamment en utilisant des antigènes recombinants
Pour le Lyme par exemple des études de validation interne font état d’une sensibilité de 90,9% et d’une spécificité de 98%.
Pour les métaux lourds il existe aussi des tests fiables pour dire s’il y a intoxication chronique ou pas.
A noter cependant que, plus souvent qu’on ne pourrait le croire, ces causes peuvent coexister et penser qu’il ne peut y avoir qu’une seule cause s’avère souvent contredit par la réalité !
Et donc si on en retrouve la notion de plusieurs expositions, même anciennes, il faudra explorer la possibilité d’une intoxication multiple.
Le deuxième travail du médecin et donc mon deuxième travail, est de faire éliminer ces causes.
Pour les toxines de moisissures et les métaux lourds il existe des molécules chélatrices qui ont fait la preuve de leur efficacité.
Et bien sûr il faudra faire cesser l’exposition.
Pour le Lyme et les co-infections il faudra utiliser des anti-infectieux soit médicamenteux soit phytothérapiques, soit les deux associés, adaptés et suffisamment longtemps...
S’il s’avère que plusieurs causes coexistent il faudra établir un ordre de priorité pour le traitement.
Mais ce problème se pose surtout en cas de coexistence d’une intoxication par les toxines de moisissures et d’une infection chronique par le Lyme ou autre.
Car si l’intoxication par les métaux lourds est avérée, et qu’elle est associée à une intoxication par les toxines de moisissures ou à une infection chronique, du fait de leur toxicité propre sur le système immunitaire il faudra associer le traitement d’élimination de ces métaux à celui des toxines de moisissures ou des infections chroniques.
La priorité étant de traiter les toxines de moisissures avant les infections chroniques : on peut ainsi avoir la bonne surprise de voir parfois le système immunitaire recontrôler l’infection chronique !
Medical Detox
Dr. Bernard Taillefer
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